rose

Rachel Garcia et Hélène Iratchet

C’est un jardin, un jardin botanique, un lieu de conservation des espèces végétales et des fleurs. A la fois généreuses et rigides, sauvages et maitrisées, les espèces se côtoient dans un ordre policé, qui n’a de cesse de présenter de la matière vivante. Nous voulons mettre en scène la relation entre vie humaine et végétale. Ou plus précisément aborder le temps où le corps inerte est laissé à disposition des proches, afin d’effectuer les rituels nécessaires au deuil symbolique, à la séparation définitive des êtres aimés ou à une tentative de conservation, et donc de modification. Faire passer le corps de l’état vivant, dans lequel tous fluides circulent, à l’état de sculpture ou d’objet dépositaire de ce que chacun
veut ou peut y transférer. Le fruit sec rejette sa graine dans l’espoir d’une succession. La fleur fane, on la sèche et on la regarde. Il reste sa silhouette, on la promène dans un album photo. On plante le corps dans la terre et on le visite dans un jardin aux circulations nettes. Dans une ville dans la ville. La ville des morts, des fleurs et des images.

Production : Association Richard, co-production entre cour et jardin, accueil studio de l’Usine, LCAR à Tournefeuille et de l’Ecole supérieure de Beaux arts de Dijon.

Conception et interprétation Rachel Garcia et Hélène Iratchet